Interdiction : destruction des hirondelles, de leurs œufs ou de leur nid
La Ligue de Protection de Oiseaux (LPO) et le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (CRBPO) effectuent depuis 15 ans un suivi des oiseaux communs.
Nous constatons une diminution des populations sur de nombreuses espèces.
Celle qui accuse la plus grande baisse (-84%) est l'Hirondelle de fenêtre.
Accédez à un fichier PDF expliquant les différentes hirondelles nichant en Sarthe : Hirondelles et Martinets
Cet oiseau protégé par la loi du 10 juillet 1976 était autrefois fort répandu.
Les observations faites par les membres de la LPO en Sarthe révèlent une absence totale sur certaines communes et une régression générale dans l'ensemble du département.
Les principales causes de leur disparition sont le manque de nourriture notamment lié à l'utilisation des insecticides en agriculture et la raréfaction des habitations où elles peuvent cohabiter avec l'homme : disparition des bâtiments présentant des aspérités, faible tolérance des déjections.
A Moncé en Belin comme dans de nombreuses autres communes, partout où les hirondelles de fenêtre cherchent à nicher, celles-ci rencontrent des obstacles qui mettent à mal leur reproduction et donc leur survie.
La principale cause est la destruction des nids sur les façades des maisons ou dans les encadrements de fenêtre.
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Les désagréments compréhensibles occasionnés par les fientes des jeunes oiseaux peuvent être évités grâce à des planchettes disposées sous les nids qui doivent être démontées après la reproduction et remises en place après la ponte des premiers oeufs, afin que les oiseaux ne soient pas tentés de refaire un nid sous la planchette.
La destruction de ces espèces ou de leur nid peut être verbalisée par l'Office Français de la Biodiversité (OFB)
Bien au-delà de la valeur patrimoniale que représente chaque oiseau, l’espèce concernée est, au plan légal, protégée par la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature et l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des espèces protégées sur le territoire national.
A ce titre, en application de l’article L411-1 du code de l’environnement, sont interdits et en tout temps « la destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ».
Tout contrevenant est ainsi passible d'une amende de 15000 euros et/ou d'une peine d'emprisonnement d'une durée maximale d’un an (art. L415-3 et suivants du Code de l’environnement).