Gué sur le Lunérotte

Le Gué du Moyen Age

Le « gué médiéval » se situe sur le chemin communal d’ancienne dénomination «chemin de Laigné par la croix saupiquet à Buffe et Fillé et Guécélard ».

Ce gué permet de franchir le ruisseau le Lunerotte qui représente de nos jours la limite entre les communes de Moncé-en- Belin et Saint Gervais-en-Belin.

Le Lunerotte fait partie du bassin du Rhonne.

Le comte de Belin qui habitait au château du Plessis sur la commune de Saint Gervais empruntait le gué pour accéder à ses terres ou rejoindre le chemin mansais qui reliait le Mans à Angers.

Ce gué montre visiblement deux rainures écartées de 1,53 m, correspondant à l’écartement des roues des chariots médiévaux. Il a été découvert lors de l’ouverture du chemin de randonnée.

Ce site assez rare dans le Haut Maine présente un intérêt indéniable pour la conservation du petit patrimoine.

La première demande de restauration a été faite par l’association du patrimoine de Moncé-en-Belin en 2002 suite à la visite de l’architecte des Bâtiments de France (ci-joint la lettre de l’architecte).

Depuis, outre la pose de barrières de protection sur le site par l’association du patrimoine, aucun travail n’a été réalisé et le gué se dégrade de plus en plus chaque jour, la loi sur l’eau n’ayant pas facilité la chose.

Trois associations du patrimoine : Laigné, Saint gervais et Moncé en Belin ont adressé un courrier en 2015 à l’actuel président du bassin du Rhonne pour que ce gué soit enfin restauré.

Voici des extraits de textes anciens retrouvés :

     "Le gué sert pour l’accès aux terres, livraisons … château Gaillard, Bigottières, Buffe, Guécélard, Fillé ainsi que de jonction entre la voie de Poitiers (actuelle route du Lude) avec le chemin au Bœufs."

     "Origine du nom Lunerotte : Sans rote (route), le « Nullerote »finissait son tracé dans un marécage dans le secteur de la butte du vieux Mans et la butte de Monnoyer, l’eau du ruisseau coulait normalement de décembre à août, sinon une mauvaise récolte était annoncée !!."

     "Le 11 mars 1690, un différend condamne le sieur Guitton de la Beaussonnière, à rétablir le chemin par lequel on va, de Moncé, à Gandelin et aux Bigottières."

     "Rottier de Madrelle, qui achète le comté de Vaux et Belin le 11 janvier 1756, refait le tracé hydraulique du secteur pour assainir les terres et y planter des Pins des Landes, une essence que nous retrouvons encore de nos jours."

 

Recherches faites par l’association du patrimoine de Moncé-en-Belin J.C.Le Bras, Rougeon G